Thibaut Biélande
Spécialité(s) : Basse MusiqueAnnée(s) : 1998
Let my bass talk to you : n’est-ce pas là la devise de Thibaut ? Sa guitare basse nous parle encore, même si sa carrière n’a pas suivi la voie tracée des musiciens classiques. Mais est-il classique, cet instrument qui depuis un demi-siècle a remplacé la contrebasse dans la musique rock et le pop, qui s’est imposé aussi comme soliste, spécialement dans le jazz-fusion ?
Né le 10 mars 1975, Thibaut Biélande avait vingt-trois ans quand il a été remarqué par le jury du Fonds Thirionet , la bourse lui a permis de se perfectionner une année au Jazz Studio d’Anvers. Vous ne connaissez pas la chapelle Musicale des Jazzmen ? Créée sur une initiative privée en un temps où l’enseignement professionnel du jazz était un peu délaissé en Belgique, elle s’est imposée au fils des ans comme « la » référence dans la formation des émules de John Coltrane et Ornette Coleman. Cette année à permis à Thibaut de préparer son entrée au Conservatoire Royal de Musique de Bruxelles, où il a pu rencontrer des musiciens prestigieux tels Bernard Massart, Phil Abraham, Guy Cabay et surtout Michel Hatzigiorgiou. Ce dernier surtout le fascine, Carolo d’origine grecque, c’est le plus grand bassiste belge, européen peut-être, et il consacre en 2000 une étude à l’analyse de son art du solo.
Mais la guitare, fût-elle basse, ne nourrit pas tous ses adorateurs. Thibaut Biélande suit donc ensuite une formation d’éducateur spécialisé à l’Institut Provincial de Promotion Sociale (IPPS) et travaille actuellement dans ce domaine. La musique d’ailleurs n’est pas loin, car il s’intéresse naturellement à son utilisation en psychothérapie et on l’a même vu donner une conférence sur le sujet !
Le jazz reste cependant sa passion, et ses solos de basse font sensation au sein de groupes comme « Oliver Chris and Friends » ou « Lomia Band ». Et si vous rêvez de « slap », d’improvisation ou d’ « ear training », allez le voir, il n’attend que cela…
Marc Ronvaux, 2010