Yanick Coquelet
Spécialité(s) : Cinéma Ingénieur du Son en musiques de filmsAnnée(s) : 2002
Le parcours de Yanick Coquelet s’apparente à un projet de vie d’une rare cohérence… Imprégné de musique dès son plus jeune âge – sa sœur notamment voue une passion pour le classique -, Yanick Coquelet développe très tôt une prédilection pour la percussion et la batterie. Sa formation, aussi riche qu’approfondie, le conduit notamment de Sivry-Rance à Charleroi. Il met cet apprentissage au service de diverses formations musicales, dont « l’Harmonie municipale » ou encore le « Big Band de Jazz » de Fumay, à une vingtaine de kilomètres du domicile familial de Nismes. Musicien dans l’âme, Yanick Coquelet est également un cinéphile averti. Le cinéma du village se trouvant en face de la maison, il n’y a qu’un pas à franchir pour visionner de nombreux films aux musiques si souvent envoutantes…
Quoi de plus logique, finalement, au moment de choisir une voie professionnelle, que de combiner ses deux principales passions, la musique et le cinéma, en vue d’en faire une métier aussi excitant… que quasiment inexistant : ingénieur du son et musiques de films. La suite logique de ce projet passe par l’Institut des Arts de diffusion à Louvain-la-Neuve, l’IAD. Si l’apprentissage du métier d’ingénieur du son constitue l’une des filières de formation de cette école réputée, les musiques de films ne figurent nullement au programme.
Pour concrétiser ce rêve, il reste alors à Yanick Coquelet à faire le plus difficile : effectuer un premier pas dans un milieu professionnel pour lequel il n’existe pas de formation spécifique. Pour ce faire, fort du prix octroyé par le Fonds Thirionet, le jeune diplômé de l’IAD réussit à convaincre Didier Lizé, l’un des ingénieurs du son les plus réputés du cinéma français, de former un stagiaire aux secrets de ce métier unique. La force de persuasion de Yanick Coquelet et son projet inédit lui ouvrent grandes les portes d’un stage dans le milieu du cinéma. De l’Eau Noire à la Seine, il n’y a qu’un pont, lorsqu’on a le talent et la motivation… Au sein du studio Guillaume Tell à Paris, Yanick Coquelet aura l’opportunité de rentrer directement dans le bain professionnel. Si le film Pas sur la bouche, adapté d’une opérette, lui met le pied à l’étrier, c’est avec La Prophétie des grenouilles, un dessin animé, qu’il connaît sa meilleure expérience, à l’enregistrement et au mixage de la bande son.
Métier d’une grande technicité, ingénieur du son en musiques de films demande également une connaissance des instruments les plus variés. Si un orchestre symphonique est souvent convié pour l’enregistrement d’un thème musical, il n’est pas rare d’utiliser des instruments de musique du monde, une formation de jazz ou des synthétiseurs. Dans ce domaine, le bagage technique mais aussi musical du Namurois fait merveille.
Yanick Coquelet travaille aujourd’hui comme ingénieur du son pour la RTBF radio et, ponctuellement, pour le Service audiovisuel de la Province de Namur. Si ses activités actuelles semblent bien éloignées du stage effectué à Paris, il n’en est pourtant rien. Yanick Coquelet met quotidiennement en pratique ce qu’il a appris au contact de Didier Lizé, tout en découvrant constamment de nouvelles facettes du métier d’ingénieur du son. Il ressent d’ailleurs un même plaisir à enregistrer des voix que de la musique proprement dite, fût-elle de films. Plus passionné que jamais par le 7ème Art, Yanick Coquelet continue également à s’investir dans le cinéma de son village natal, où il réside toujours. Quand on parlait de cohérence…
Benoît Goffin, 2010