Fonds Thirionet

Namuroise d’adoption le temps de ses études supérieures à l’IMEP, Sophie Junker possède incontestablement une vraie vocation musicale, qui trouve sans doute ses origines au sein du patrimoine familial – son père est professeur de chant à l’Académie de Verviers -, et qui s’est exprimé à travers une soif inextinguible d’apprendre : solfège, piano, violon, déclamation, orgue… et chant, abordé à l’origine « en famille ».

Pleine d’énergie et de tempérament, la jeune musicienne fait rapidement la preuve de son talent, et aussi de son désir de ne pas rester confinée dans une vision trop classique des études, qui veut qu’on aborde le concept avec prudence, une fois que le parcours académique est largement entamé, sinon terminé. L’attrait du concert, le plaisir d’être « sur les planches » est le plus fort, et Sophie Junker se produit très vite en de nombreuses occasions, que ce soit modestement au sein d’un chœur ou au contraire en pleine lumière en tant que soliste. Ce sont là de très précieuses expériences, dont le bénéfice ne peut que rejaillir sur la formation en cours dès lors qu’elles ont été abordées et réalisées dans un contexte artistique épanouissant.

La versatilité des goûts et des choix de cette jeune soprano est tout à fait remarquable, témoignant une fois encore de son appétit de connaissance et de son souhait de se porter au devant de rencontres mutuellement enrichissantes. la variété des répertoires qu’elle a déjà abordés est étonnante, allant de la musique liturgique, pratiquée notamment en tant que chantre officiel de la cathédrale de Liège, à l’Opéra, où elle a pu déjà incarner Maria dans la célébrissime comédie musicale West Side Story de Léonard Bernstein.

Pour parfaire sa formation, Sophie Junker n’hésite guère à franchir les frontières. Elle n’hésite donc pas à prendre son bâton de pèlerin à la recherche d’autres expériences susceptibles d’enrichir et de compléter utilement son parcours. C’est ainsi qu’elle a participé, entre autres, à des stages organisés au Danemark sous la supervision de professeurs de la très réputée Royal Academy of Music de Londres, institution qu’elle a rejointe depuis lors en réussissant la très sévère audition de sélection des étudiants.

Nul doute que ce parcours londonien dont l’excellence n’est plus à démontrer va permettre à Sophie Junker de perfectionner sonart à la mesure de ses légitimes ambitions. Voilà une belle personnalité dont on reparlera bientôt, à coup sûr !

Jean-Marie Marchal, 2010