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Le drapeau d’Alexisse Enkonda

Le drapeau d’Alexisse Enkonda

Dans le cadre du projet Sambre 2030, le Delta a demandé à dix artistes plasticiennes et plasticiens de créer un drapeau dont le motif, blason ou fonctionnement se ferait l’écho de ce thème à la fois fluvial et social. Sambre 2030 est un projet qui vise à doter la rivière d’une personnalité juridique.

Le drapeau d’Alexisse, « Menu »

« Menu » reproduit l’écran numérique d’un chauffe-eau tandis que s’affichent différentes icônes. Extraits de l’espace domestique, ces pictogrammes évoquent un rébus aux accents surréalistes, amenant une dimension subjective à ce qui était alors univoque. Une fois hissés et balayés par le vent, ces symboles racontent la Sambre : le sablier annonce un décompte, la jauge situe l’équilibre dans un intervalle réduit, le robinet présage une pénurie, pendant que deux radiateurs diffusent une chaleur accablante. Bien que partiellement fantaisiste, cette lecture de l’écran résonne avec les répercussions actuelles ou annoncées de l’activité humaine sur les écosystèmes du monde entier.

« Menu » questionne la relation entre une ressource et son exploitation d’un point de vue matériel et conceptuel. L’œuvre suggère une analogie inattendue entre la technologie et la nature à travers deux entités (le chauffe-eau et la Sambre) reliées l’une à l’autre par un réseau de canalisations. L’artiste appréhende le sensible au-delà du vivant et tend à romancer la Sambre, durablement affectée par la pollution, afin de la valoriser auprès du public.

Biographie

Alexisse Enkonda est née en 1993 à Paris. Elle obtient en 2019 le diplôme national d’Art – option Art à l’École supérieure d’Art et de Design de Reims, puis poursuit un Master Dessin à l’École nationale supérieure des arts visuels de La Cambre, à Bruxelles, dont elle sort diplômée en 2021. Elle vit et travaille entre Bruxelles et Paris.

Alexisse Enkonda dessine ce qui la fascinait enfant : les nombrils, les doigts fripés après le bain, les phosphènes, les écrans à cristaux liquides… Il s’agit pour l’artiste de rendre le banal à nouveau étrange. Son travail consiste ainsi à se remémorer ses obsessions passées, souvent liées à l’électricité et au corps humain, et à les représenter sur tous types de supports. Un exercice qui associe l’errance à la pratique sédentaire.
Son œuvre questionne plus largement les antagonismes populaires (la technologie et la nature, l’ordinaire et l’inconnu, la raison et la fantaisie…), dont la relativité invite à une lecture complexe du monde, forte de nuance, d’ambivalence et d’incertitude.

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