Une rêveuse tombe d’un espace imaginaire dans un autre. Accompagnée d’une mystérieuse et grande feuille de carton blanc, elle est prise dans un jeu de manipulations aux revirements incessants, un dédale de situations lumineuses sonorisées entièrement en ‘live’.
Elle devient la possession de ce partenaire énigmatique à mesure qu’elle lui donne vie : arborant de multiples figures, il se confond avec les ailes d’un oiseau, se fait table mouvante et brille comme un astre. Déséquilibres, fantasmagories, hallucinations sonores et renversements graphiques jaillissent de cet insolite duo.
Le spectacle est librement inspiré de Lewis Carroll.
Conception, chorégraphie, interprétation : Shantala Pèpe
Dispositif lumineux et sonore, collaboration artistique : Hugues Girard
Assistante chorégraphique : Maria Eugenia Lopez
Costumes : Patricia Eggerickx
Regard sur la scénographie : Peter Maschke
Dans Alice, je souhaite parler du rapport à la solitude et à l’imaginaire, dans ce qu’il comporte de plus lumineux et de plus fantasque, mais aussi de plus inquiétant et monstrueux. Créer une intrigue graphique qui questionnerait notre rapport à la réalité et à la logique, ainsi qu’au sens que l’on attribue conventionnellement aux choses de la vie.
Shantala Pèpe
Donner libre cours à l’inventivité et à la folie intérieure qui fait éclater toute chronologie et tourner la tête à celui qui cherche un peu trop à comprendre. S’échapper du quotidien, le temps d’un rêve, écraser les habitudes et les routines, courir à la poursuite d’un lapin imaginaire si nécessaire et ouvrir les portes du merveilleux. Se laisser envahir et éblouir par des visions absurdes étonnant la raison et questionnant nos certitudes, laisser nos sens s’enivrer d’inconnu, d’inéprouvé, d’inattendu. Sortir. Sortir du réel, relancer les dés d’un jeu dont les règles seraient trop bien établies, et se réinventer un monde qui, peut-être, aurait plus de sens ?
Voilà ce que je tente de traduire en sensations et en impressions visuelles et sonores dans Alice.