18 mars 2020. Midi précise, les rues se vident, docilement. Le confinement est imposé !
Et cela dura… Nous avons pris conscience du temps, de l’espace, de leur relativité. Aucune crise n’a jamais adouci les inégalités, mais on a fait face, ensemble, comme animé.e.s d’une nouvelle et prometteuse conscience collective
Puis le déconfinement, par phases métronomiques. Quelque chose a changé. Notre regard contraint sur l’autre masqué.e, les rapports sociaux plus tendus, la peur d’un rebond… Quelque chose a changé… Vraiment ?
Nous avons besoin d’un moment de rupture, pour penser et organiser l’alternative. C’est ce à quoi la saison 2020-21 va s’atteler. Des rendez-vous engagés, indociles, parfois subversifs, s’enchaîneront, au Delta, et sur l’ensemble du territoire. Quelques exemples ? Une expo qui tourne le dos aux dictats de l’ego, un festival de chanson française « de caractère », des journées de lutte – pour les réfugié.e.s, les droits de l’enfant -, des instants plus réflexifs sur la transition, la question carcérale, la mise en lumière de collectifs citoyens, la question migratoire, la transgression du clown ou de celles et ceux qui choisissent la marge, la révolution dans le rock, la force contestataire du tango.
Nous suspendrons le temps aussi, nous ferons l’éloge de la lenteur, de la paresse…
Dès septembre et pour trois mois, le 7ème Ciel du Delta sera « Zone libre ». Un lieu ouvert à tou.te.s, centre névralgique du fil rouge, où l’on prendra la parole, où l’on déposera sa colère et ses espoirs.
Un lieu à « contre-courant » où rien n’est interdit, surtout pas de panser et de repenser le monde…