Le delta présente une large rétrospective de l’artiste belge Martine Canneel (1936) qui, depuis les années 1950, produit un travail multiforme longtemps demeuré dans l’ombre. Inspirée par l’architecture et la nature, elle s’adonne dans un premier temps au dessin et à la peinture.
Dès les années 1960, elle découvre les nouveaux matériaux que l’époque met à sa disposition : Plexiglas, résines et enseignes au néon. Enthousiasmée par le souffle exaltant de liberté et d’émancipation qui bouleverse alors la société, elle réalise des sculptures vibrantes de couleurs et de lumière. Influencée par les assemblages surréalistes de Joseph Cornell, elle réalise également des boites où les effets optiques et spéculaires prédominent.
Sous le soleil d’Australie, où elle part s’établir en 1982, elle abandonne progressivement les matières industrielles au profit du bois. La vie en pleine nature et la pratique du bouddhisme accompagnent un tournant décisif dans son travail. Ses œuvres les plus récentes se font plus épurées et sont désormais créées à partir d’éléments récoltés dans l’environnement naturel immédiat.
En vidéo, une visite guidée par l’artiste elle-même
Aux côtés d’Isabelle de Longrée – commissaire de l’expo – l’artiste Martine Canneel nous emmène à la découverte de ses oeuvres. On y découvre comment son amour des animaux, de la nature et du bouddhisme ont profondément influencé ses créations depuis 1950.