Elodie Boulet
Spécialité(s) : DanseAnnée(s) : 1998
Née aux côtés de trois frère et sœurs, Élodie Boulet a grandi dans une famille de musiciens. Dès l’âge de trois ans, elle demande pour enfiler des chaussons de danse. Ses premiers balbutiements de danseuse montrent rapidement que la petite fille est douée, très douée. Elle fréquente alors le Conservatoire de Namur, puis des écoles privées namuroises (Pétrouchka, New Espace Danse…) ; elle devient même soliste du Jeune Ballet de Namur. Toutes les disciplines lui plaisent : classique, jazz, contemporain, funk, hip-hop… Élodie enchaîne les cours avec autant de plaisir que de détermination. Ce qui lui vaut de nombreuses participations à des spectacles et plusieurs prix. Elle est même choisie comme danseuse de Namur pour l’inauguration du TGV de Paris.
Partageant son temps entre l’école et la danse, Élodie ne voit pas le temps passer. Alors qu’elle est en rhéto, on lui suggère de passer quelques auditions de danse qui s’avèrent prometteuses. Le circuit professionnel lui tend les bras… Elle entend alors parler du Fonds Thirionet. Son objectif est de se rendre à Cannes pour suivre une formation intensive de danse à la fameuse école Rosella Hightower. Elle décroche une bourse et s’envole vers le sud de la France en septembre 1998. Tout s’enchaîne très vite : elle entre au Jeune Ballet International de Cannes en septembre 1999, puis à la Compagnie Linga à Lausanne en mai 2001. Elle y restera jusqu’au début 2008. Mais la fatigue physique et mentale due au métier se fait sentir. La jeune femme, âgée de vingt-huit ans, ressent le besoin de faire un break…
Elle prend la décision d’arrêter la danse et se dirige vers un tout autre domaine : le secrétariat de direction dans une clinique privée. C’est là qu’aujourd’hui, elle développe ses qualités.
De toutes ces années de danse, la jeune Namuroise garde un excellent souvenir. Consciente d’avoir eu la chance d’assouvir ses rêves de petite fille, d’être dotée d’un certain talent, d’avoir été mise en valeur dans les compagnies qui l’ont employée. Mais son honnêteté intellectuelle et sa sensibilité lui permettent aussi de garder un regard objectif sur le monde de la danse. Les chorégraphes ont un pouvoir incroyable sur les danseuses. Il y a, dans leur manière de travailler, une espèce de chantage affectif qui, à un moment, est devenu trop lourd pour moi. Ce n’est pas la danse en elle-même qui a fini par me déranger mais tout ce qui était autour. J’ai pris alors la décision d’arrêter.
Aujourd’hui, la jeune femme s’épanouit dans son nouveau job. Elle pense tout doucement à fonder une famille. Mon souhait, c’est simplement de poursuivre mon chemin en étant heureuse, comme je l’ai toujours été.
Pascale Genard, 2010