Jean-Michel Frère
Spécialité(s) : Arts de la scène Ecriture ThéâtreAnnée(s) : 1995
C’est en 1995 que Jean-Michel Frère reçoit une bourse du Fonds Thirionet pour se perfectionner dans l’écriture théâtrale. Au-delà de son travail de metteur en scène, c’est une réflexion globale sur l’écriture que Jean-Michel envisage aujourd’hui.
Sans se considérer comme auteur à proprement parler – l’auteur capable d’écrire un texte seul au fond de son bureau -, c’est une écriture ouverte à plusieurs disciplines qui l’intéresse : partir d’une idée originale, sans nécessairement rester attaché au « théâtre ». Bien qu’un synopsis soit toujours présent au départ, la création pour le metteur en scène namurois n’est pas systématiquement liée à un texte. Je travaille un peu comme travaillerait un chorégraphe, à partir d’images par exemple, avoue-t-il.
Le nouveau spectacle mis en scène par Jean-Michel, Je suis libre ! hurle le ver luisant est d’ailleurs un projet « jeune public » dans lequel danses, textes, jongleries et sons se répondent pour proposer un parcours d’émotions et d’images, autour d’une dizaine d’œuvres du peintre belge Pierre Alechinsky. Ce spectacle actuellement en tournée dans toute la Belgique et peut-être même en Chine, est une production du « Théâtre des Zygomars », du Théâtre de Namur et de la « Compagnie Victor B ».
En effet, dès 1991, la « Compagnie Victor B. » et Jean-Michel Frère, sans se soucier des catégories traditionnelles, amorçaient une démarche expérimentale au croisement de diverses disciplines : break-dance, musique, art-vidéo, installations plastiques, nouveau cirque… et toute autre forme de langages contemporains. Le souci de toucher le public le plus varié et le plus large possible en s’ouvrant à un maximum de champs d’action est également une priorité.
Toujours en expérimentation, il s’agit de proposer des créations originales en ne s’appuyant pas sur le répertoire et en cherchant à sortir des cadres classiques et conventionnels. Inviter ces différents langages artistiques à se « frotter », à se rencontrer et à s’enrichir les uns les autres, est un des objectifs principaux de Jean-Michel.
Un des prochains projets de la compagnie sera la co-organisation de l’événement hip hop, « Du Tremplin à la scène », qui a pour objectif d’offrir à une vingtaine de danseurs hip hop une formation professionnelle et la réalisation de spectacles en bénéficiant des conseils de gens du métier.
De nombreux Namurois ont déjà pu découvrir Trois secondes et demie, spectacle intimiste mené par le comédien Philippe Vauchel ; +Vite que tes Yeux avec Bashkim Topojani, « rencontre-fusion » entre le break, le théâtre, la vidéo et un DJ ; Pô-Z, un concert visuel mélangeant musique, comédie, break, danse, acrobatie et tissu aérien ; ou encore Kermesse, une forme de théâtre de convivialité dans laquelle acteurs et public partagent le même espace.
À ceux qui n’ont encore vu aucun spectacle de la « Compagnie Victor B. », des rendez-vous particuliers entre le public et la compagnie seront bientôt mis sur pied… Avis aux amateurs !
Simon Fiasse, 2010