Laëtitia Salsano
Spécialité(s) : Arts de la scène ThéâtreAnnée(s) : 2001
Comme dans les jeux télévisés, j’ai reçu un chèque géant, je n’en revenais pas… ! En rejoignant ses partenaires de jeu pour les répétitions du spectacle À la recherche du sens de la vie perdu mis en scène par Éric De Staercke, Laetitia Salsano vient de recevoir le soutien du Fonds Thirionet pour suivre une formation en commedia dell’arte, auprès d’Adriano Jurissevich, à Venise. Nous sommes en 2001.
Cette expérience me sert toujours dans mon travail au quotidien… J’avais goûté à la commedia peu de temps auparavant, avoue Laetitia. En effet, c’est lors d’un stage à l’ « Académie d’Été » de Neufchâteau avec Lucas Francesci que la comédienne découvre véritablement la technique du masque. Ma perception du théâtre est très physique. L’énergie et l’investissement doivent être donnés à deux mille pourcents pour sortir d’une approche intellect et psychologique dès que possible… Pour cela, le masque est un outil intéressant, confie Laetitia. Ainsi, avec le « Théâtre des Quatre Mains » et le spectacle Bin’Bin’ déjà joué plus de sept cents fois, la comédienne, masquée, incarne un jeune garçon géant : Je suis petite, blonde et donc a priori vouée aux rôles de jeune première… Cela ne me correspond pas du tout ! J’aime me transformer, je pars d’une image, de gros traits puis seulement je mets de la profondeur pour construire mon personnage…, poursuit-elle.
À côté de son travail avec la troupe du « Panach Club » et des spectacles comme L’Illusion chronique ou encore In bed with the panach, la comédienne a d’autres projets, toujours avec le « Théâtre des Quatre Mains ». Prochainement, on pourra la voir dans Louis des Sangliers, une adaptation d’un livre pour enfants de Ludovic Flament et Émilie Serron.
L’activité de Laetitia ne se limite pas au théâtre. Avec ses camarades du « Panach Club », des essais de courtes séquences télévisées ont été développées : au programme, Network, les aventures d’un serial killer dans une mégapole. Rendez-vous sur www.lavraietelevision.com
La comédienne évoque une initiative qui lui tient à cœur : le projet Paroles croisées, initié par trois compagnies belges – « Le Zététik Théâtre », « Les Quatre Mains » et « Une compagnie » – et une compagnie burkinabé – « Théâtre Éclair » -. L’objectif est de mettre en avant et de valoriser le théâtre jeune public au Burkina Faso. Le premier festival de théâtre orienté vers le jeune public dans ce pays africain a ainsi été créé. La comédienne se souvient : Nous avons joué notre spectacle dans des villages reculés, sans électricité, un groupe électrogène, deux phares de voitures en guise de projecteurs … devant six cent personnes. Au rythme des échanges, des ateliers avec des enfants ont été mis sur pied à la fois au Burkina et en Belgique.
Laetitia Salsano est une de ces comédiennes à l’énergie abondante qui s’investit complètement et est prête à se mettre en danger. À la fin de la rencontre, Laetitia avoue qu’avec sa partenaire et amie Maud Lefebvre, un projet de spectacle est en cours… Tout reste à venir…
Simon Fiasse