Quentin Dujardin
Spécialité(s) : Composition Guitare MusiqueAnnée(s) : 2001
Voyageur impénitent, Quentin Dujardin est un artiste ouvert sur le monde. Pensez donc, au cours de ses nombreux voyages il a pu faire la rencontre de communautés aussi différentes que les Gitans d’Andalousie ou du Rajasthan, les Gnawas du Maroc, les Indiens Guaranis du Paraguay ou encore les Vezos malgaches. Inutile de préciser qu’il ne s’agissait pas pour lui de ramener de belles photos en guise de souvenir mais bien de s’imprégner d’autant de cultures qui composent et enrichissent le jardin secret d’un musicien qui vit et développe, au plein sens du terme, le concept si apprécié de nos jours de « musique du monde ».
Constamment en recherche et en partage d’expériences nouvelles, Quentin Dujardin est un « artiste en marche », dont l’univers musical est sans cesse renouvelé tout en gardant toujours sa cohérence, sa sincérité, sa force et sa qualité de conception et de facture.
Cette passion, le public la ressent et l’apprécie presque instinctivement, qu’il s’agisse de musique du monde (à travers notamment son album Khamis et sa rencontre avec le violoniste et chanteur marocain Jalal El Allouli) ou de jazz (tout particulièrement via ses collaborations fructueuses avec les pianistes Ivan Paduart et Diederick Wissels). C’est que la qualité est partout au rendez-vous, célébrée par les plus grands au premier rang desquels Toots Thielemans en personne.
Le succès des concerts ne se dément pas, emmenant Quentin Dujardin à se produire depuis 2003 plus de 250 fois, tant en Belgique (Festival Esperanzah, Flagey…) qu’en France, en Espagne, au Luxembourg, en Suisse, à Madagascar, au Maroc (Théâtre Royal de Marrakech…), au Québec… Il est ainsi devenu rien moins que l’un des meilleurs ambassadeurs de la Province de Namur à l’étranger.
Jamais à court d’idée, il ne cesse d’élargir sa palette artistique en s’ouvrant de nouvelles voies, en se lançant de nouveaux défis, et cela avec une insatiable générosité. Le voilà un jour au théâtre, ciselant la musique de scène de Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran d’Eric-Emmanuel Schmitt, le voici bientôt à la télévision, habillant diverses émissions de génériques originaux et inventifs. Mais Quentin Dujardin peut tout autant mettre son talent au service des pompiers new yorkais, ou se transformer en remixeur de compilations lounge, ou encore signer la bande originale d’un documentaire… dont il est le sujet (Sur le chemin de Thierry Mouchard – 2008).
Où s’arrêtera ce sacré bonhomme ? Nul ne le sait, sinon qu’il nous réserve très certainement encore de très beaux moments en musique. Avec sa volonté, son talent et son esprit toujours en éveil, Quentin Dujardin fait partie des arpenteurs d’un monde, d’une planète bigarrée dont il sait exprimer les richesses avec un bonheur sans cesse renouvelé et une acuité souveraine.
Jean-Marie Marchal