Fonds Thirionet

Poursuivre un objectif en élargissant ses horizons, quitte à partir à l’aventure : voilà ce qui pousse et motive Sophie Pieret dans sa vie d’artiste. Quitter le pays pour perfectionner son art est une décision qui souvent s’impose lorsqu’on a de légitimes ambitions. Ce principe, elle l’a appliqué avec beaucoup de zèle : un premier voyage relativement court qui l’amène à perfectionner sa technique auprès d’un maître réputé de Versailles, puis un séjour bien plus ambitieux aux Antipodes afin de s’ouvrir à une toute autre expérience de vie.

Se rendre en Australie est tout d’abord le révélateur d’une motivation à son Zénith. On n’entame pas un tel périple sans une ardente volonté d’excellence et sans la conviction d’y trouver matière à considérablement enrichir son bagage et son expérience. Le défi a été relevé, par le truchement d’un Post-Graduat mené à bien auprès d’Alan Vivian à l’Australian National University de Canberra.

Ces quelques mois ont permis à Sophie Pieret d’aborder son métier sous un angle totalement différent, le temps de constater à quel point les choses peuvent être différentes dès lors qu’on change d’hémisphère. L’instrument, certes, reste le même. Mais tant d’autres paramètres évoluent, reflets d’une approche différente qui s’est nourrie de référents culturels tantôt proches des nôtres, tantôt très éloignés.

C’est donc une véritable rencontre, au plein sens du terme, qu’à vécu Sophie Pieret, qui touche à la fois l’approche technique de la clarinette, son répertoire, et même divers aspects relatifs à l’organisation d’une carrière professionnelle : former des réseaux d’amis et d’adresses utiles, participer aux activités de divers ensembles, trouver ou mettre sur pied soi-même des concerts…

C’est ainsi, par exemple, qu’elle a intégré le quatuor de clarinettes « Clarty », au profit duquel elle a organisé une tournée de vingt concerts comprenant un aspect pédagogique à destination du public, des plus petits aux plus grands.

Aujourd’hui encore, Sophie Pieret bénéficie de cette expérience unique jusque dans son travail quotidien. Son ouverture d’esprit lui permet, en effet, d’envisager des collaborations très diverses placées sous le signe de la rencontre de personnalités et de parcours artistiques qui, chacun, apportent à l’entreprise commune. C’est ainsi qu’on a déjà pu l’entendre en France, partageant l’affiche de concerts conçus en compagnie de musiciens de l’Opéra de Paris, mais aussi en Belgique, en tant que soliste, accompagnée par l’Ensemble Orchestral de Bruxelles.

Autant de témoignages d’un parcours qui n’a peut-être pas encore donné la pleine mesure de son énorme potentiel, mais qui incontestablement nous réservera encore de belles et nombreuses surprises… A suivre !

Jean-Marie Marchal, 2010

Le Fonds Thirionet lui a été octroyé pour commencer sa formation musicale au Conservatoire de Paris et effectuer des stages chez des maîtres.