Virginie Pigeon
Spécialité(s) : Architecture Architecture paysagèreAnnée(s) : 2001
On se souvient encore à Namur des installations magiques proposées par Virginie Pigeon au musée Rops et à la Maison de la Culture, dans le contexte de l’exposition « Arbre(s) ». L’artiste y avait créé une animation graphique inspirée des vibrations lumineuses et du bruissement du feuillage. Feuilles stylisées, colorées et miroitantes. Une métaphore de l’exposition pleinement réussie.
Cette architecte paysagiste, originaire de Namur a obtenu son diplôme à l’Institut Supérieur d’Architecture Saint-Luc à Liège. Le titre de son mémoire Paysage et projet trahissait déjà ses préoccupations d’associer le paysage au lieu, à la ville, à la beauté. Le Fonds Thirionet lui avait permis d’accéder à la formation de Paysagiste à l’Ecole Nationale du Paysage à Versailles. Jardins, territoires publics ou privés, architectures urbaines sont des tremplins où elle exerce son art mis au service de la nature. Cela suppose une connaissance intime de l’écologie, particulièrement dans le domaine végétal, forestier.
Parmi ses travaux, citons l’étude très aboutie des potentialités naturelles et culturelles du Domaine de la Chartreuse à Liège en 2004. L’excellence de son mémoire sur ce thème lui a permis d’établir des contacts avec le Service des Espaces Publics et Plantations de la Ville de liège. L’Echevinat de l’Environnement lui a d’ailleurs confié une étude en vue d’obtenir des subsides européens nécessaires au réaménagement du Domaine de la Chartreuse. Citons encore l’extension de la maison Dardenne, avenue de la Vecquée, 12 à Namur. Virginie Pigeon participe aussi, en association avec l’atelier de l’architecte Pierre Hebbelinck, au concours pour l’aménagement de la friche L28, à Molenbeek. Ajoutons qu’elle a déjà pris part à quatre expositions d’ensemble dont la « 10e Triennale des Artistes de la Province de Namur », à la Maison de la Culture, à Namur, en 2006.
en 2008, en collaboration avec Sébastien Ochej, Virginie Pigeon a été sélectionnée pour participer au Festival international de Jardins de Chaumont-sur-Loire sur le thème « Des jardins en partage ». L’un et l’autre avaient signé leur projet « Cinq pour un ». L’espace créé par les deux artistes belges était divisé en cinq jardins aux couleurs unitaires plantés d’essences vivaces, graminées, annuelles ou potagères. Des parcours en caillebotis délimités et reliés aboutissaient à des miroirs reflétant les jardins qui ainsi se rejoignaient et se partageaient tout à la fois. Une œuvre tout en subtilité et raffinement.
Louis Richardeau, 2010