Pouvons-nous encore croire aux visuels ? Pouvons-nous distinguer le vrai du faux à l’ère numérique et du développement des IA génératives ? La réponse est simple, nous ne le pouvons déjà plus. Il y a presque 60 ans, Guy Debord affirmait que le vrai est un moment du faux (La Société du Spectacle, 1967). Aujourd’hui, nous pourrions totalement affirmer le contraire, nous vivons dans une ère post-vérité renforcée par l’essor des nouvelles technologies. Nos fils d’actualité sont remplis de spéculations non vérifiées ou non vérifiables, dont la plupart sont générées automatiquement par des logiciels anonymes. 

Notre propre présence en ligne s’apparente à de l’autopromotion où nous nous dévoilons sous notre meilleur jour sur les nombreux réseaux. Bienvenue dans la société du selfie ! Ce n’est plus le contenu du propos qui compte, mais les flux de visites et de clics, peu importe si ce sont des humains derrière. 

Cette année, le KIKK festival plonge au cœur des questions posées par une société de plus en plus régie par les algorithmes. Quels sont les défis posés par l’IA dans un monde où la data est le nouvel eldorado ? Comment s’y retrouver dans ces sphères où l’image est de plus en plus lissée et standardisée, où les opinions sont polarisées et les extrêmes, valorisés ?

Un voyage au cœur du numérique où les 1 et les 0, les vrais et les faux, se mélangent et posent la question de notre perception. 

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